• Un livre au vitriol sur les dix ans de règne de Mohammed VI, signé par le cofondateur du plus grand hebdo marocain. Savoureux menu… Encore un peu relevé par le refus du Journal Hebdomadaire d’en publier les bonnes feuilles.

    Les plumitifs du royaume enchanté qui se vouent aveuglément à la défense de Mohammed VI et du makhzen marocain ne pourront pas crier à l’ingérence étrangère. Cette fois, c’est un journaliste marocain qui s’attaque à la citadelle royale.

    Co-fondateur avec Aboubakr Jamaï du grand hebdo indépendant Le Journal Hebdomadaire, Ali Amar, 42 ans, publie ce mercredi chez Calmann-Lévy, Mohammed VI, le grand malentendu.

    Peu amène, cet ouvrage tire le médiocre bilan des dix premières années de règne du fils de Hassan II et passe en revue différentes affaires qui ont égayé les débuts du jeune souverain : les petits week-ends en amoureux de Nicolas et Carla Sarkozy chez un Mohammed VI qui a mis à leur disposition son « petit palais de Jnane Lakbir, niché dans la Palmeraie » de Marrakech, le renvoi de l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri, l’assassinat du maître-chanteur Hicham Mandari, la pittoresque affaire de Talsint où le roi a cru que l’on avait trouvé du pétrole au royaume enchanté… Mais aussi des descriptions précises des dérives de l’entourage du monarque, sans oublier Lalla Selma, la rousse épouse de Mohammed VI. Bonnes feuilles

     

    D’emblée, Ali Amar dresse un portrait carabiné du roi Mohammed VI et de son penchant pour la fête avec les people.

    « Samedi 2 novembre 2002 à Marrakech. C’est le pic de saison pour La Mecque du tourisme marocain après les longs mois d’accalmie qui ont suivi le 11-septembre, mais les hôteliers et les restaurateurs font grise mine. Sur ordre des autorités, comme à l’accoutumée, tous les débits de boisson baissent leur rideau aux musulmans : dans quelques jours c’est ramadan. Un tunnel d’un mois qui grève leur chiffre d’affaires, surtout lorsque le calendrier de l’Hégire le fixe en automne.

    Vers 21 h 30, pourtant, à un jet de pierre du célèbre palace La Mamounia, dans la rue qui abrite Le Comptoir, un lounge-bar à la mode, l’ambiance n’est pas à la piété. De rutilantes limousines escortées de motards, tous gyrophares tournoyants, déversent dans un ballet incessant près de 300 convives aux portes de ce haut lieu de la vie nocturne marrakchie.

    Ce soir, la jet-set internationale est invitée par P. Diddy, la star du rap américain, qui a choisi le Maroc pour souffler ses 33 bougies. Sont arrivés à bord de deux avions spécialement affrétés de New York et de Paris par la Royal Air Maroc : Naomi Campbell, Ivana Trump, Tommy Lee Jones, Joey Starr ou encore Gérard Depardieu. De nombreux artistes de la scène musicale new-yorkaise dont les chanteurs Usher ou Billy Crawford ont également fait le déplacement pour trois jours et trois nuits de libations à l’orientale. Coût de l’anniversaire : un million de dollars, selon la très people « Page Six » du New York Post et le tabloïd anglais The Sun, qui affirmeront que la somme pour régler la note salée provenait de la cassette personnelle de Mohammed VI.

    L’information est relayée par toutes les gazettes mondaines de la planète et devient vite incommodante pour le jeune roi que l’on voit à la veille du mois sacré distribuer lui-même, à grand renfort de propagande, la soupe populaire aux nécessiteux du royaume. L’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze, ordonnateur de ces soirées dignes des Mille et une nuits, est appelé à la rescousse.

    Il dira benoîtement qu’il a organisé lui-même ces festivités à travers Kissman Events, la société d’événementiel qu’il a créée au Maroc à cette occasion. Plus cocasse encore, son agent Jean-Pierre Domboy affirmera qu’en réalité l’opération n’a été possible que « grâce à une conjonction de partenaires comme l’office marocain du tourisme, la compagnie Royal Air Maroc, de grands palaces de Marrakech, ainsi que la chaîne de supermarchés Marjane ». Une bien fortuite conjonction de grandes entreprises publiques et de l’enseigne de grande distribution qui appartient à un holding royal.

    Toujours est-il qu’officiellement, le roi Mohammed VI n’a en aucun cas offert quoi que ce soit sinon, toujours selon l’agent de Jamel Debbouze, « l’utilisation d’une quinzaine de voitures avec chauffeurs, attachés au Palais ». L’intention de Jamel, « qui s’implique de plus en plus dans la promotion de l’image de son pays d’origine, était de faire découvrir à P. Diddy et à ses amis américains la beauté du Maroc, le sens de l’hospitalité et de la fête de ses habitants et surtout de leur montrer qu’un pays musulman pouvait être tout à fait fréquentable ».

    En réalité, le rétropédalage de Debbouze cache mal la gêne du Palais qui s’efforce depuis l’accession de Mohammed VI au trône en 1999, de façonner au souverain une image de « roi des pauvres » en rupture avec la magnificence médiévale de Hassan II. Des photos de paparazzi parues dans la presse, qui le montraient, alors prince héritier en jean et baskets, un paquet de Marlboro à la main, faisant ses emplettes dans les beaux quartiers de Paris, avaient déjà valu à sa garde rapprochée de sévères remontrances. Les débuts de son règne semblaient pourtant confirmer cette volonté du jeune roi de vivre au diapason de son peuple : plus modestement. »


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  • Israël et les intermittents des droits de l’Homme

    Et voilà que l’on retrouve les contorsions de l’Occident et les droits de l’homme à géométrie variable !
    > Le Président iranien, Mahmoud Ahmedinedjad, a, il est vrai, commis le crime de lèse-Israël.

    Il a eu l’outrecuidance de dénoncer le racisme de l’Etat d’Israël.

    Vous n’y pensez pas, Monsieur le Président !
    >
    > Raciste, Raphaël Eytan, ex-chef d’état-major de l’armée d’Israël, qui compare les Palestiniens à des "cancrelats dans un bocal" ?
    > Raciste, Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères du gouvernement israélien, qui propose d’appliquer à Gaza "ce que les Etats-Unis ont fait au Japon à la fin de la seconde guerre mondiale", autrement dit d’y envoyer une bombe atomique ?
    > Raciste, David Ben Gurion qui déclare en 1937 : " Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place" ?
    > Raciste, Heilbrun, président du comité pour la réélection du général Shlomo Lehat, maire de Tel-Aviv, qui affirme en octobre 1987 : "Nous devons tuer tous les Palestiniens à moins qu’ils ne soient résignés à vivre en tant qu’esclaves" ?
    > Raciste, Israël Koenig, principal auteur du fameux rapport Koenig, qui décrit en détail les moyens de discrimination à utiliser à l’encontre des citoyens palestiniens israéliens, et dont chacun peut juger de l’humanité à travers cette citation : "Nous devons utiliser la terreur, les assassinats, l’intimidation, la confiscation des terres et l’arrêt de tous les programmes sociaux afin de débarrasser la Galilée de sa population arabe" ?
    > Raciste, Joseph Weitz, directeur du Fond national juif, qui écrit en 1973 : "La seule solution est Eretz Israel [Grand Israël], ou au moins Eretz Israël Ouest [toutes les terres à l’ouest du Jourdain], sans les Arabes. Il n’y a pas de place pour un compromis sur ce point. Nous ne devons pas laisser un seul village, pas une seule tribu" ?
    > Raciste, Golda Meïr, qui déclare, le 8 mars 1969 : "Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre" ?
    > Raciste, Yitzhak Shamir, premier ministre israélien qui, le 1er avril 1988, promet :"Les Palestiniens » seront écrasés comme des sauterelles … leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs" ?
    > Raciste, Théodore Herzl, fondateur de l’Organisation sioniste mondiale, qui préconise, le 12 juin 1895, de "chasser la population pauvre [les Arabes] au-delà de la frontière en lui refusant du travail ?
    > Raciste, Ehud Barak qui, dans le Jerusalem Post du 30 avril 2000, ose cette comparaison : "
    Les Palestiniens sont comme les crocodiles, plus vous leur donnez de viande, plus ils en veulent" ?
    > Raciste, Menahem Begin qui, dans un discours devant le Parlement israélien, assimile les Palestiniens à "
    des bêtes qui marchent sur deux jambes" ? (Amnon Kapeliouk, « Begin and the beast » ("Begin et les bêtes"), New Statesman, 25 juin 1982).
    >
    Raciste, Moshe Katsav, ex-Président israélien déclarant au Jerusalem Post, le 10 mai 2001 : "Il y a une énorme différence entre nous [les juifs], et nos ennemis. Pas seulement dans la capacité, mais dans la morale, la culture, le caractère sacré de la vie et la conscience. Ils sont nos voisins ici, mais c’est comme si à quelques centaines de mètres, il y avait un peuple qui n’appartenait pas à notre continent, à notre monde, qui appartenait véritablement à une autre galaxie" ? (Ce grand moraliste a quelques problèmes avec la justice de son pays où il est accusé de viol !)
    > Raciste, Netanyahu, actuel Premier Ministre d’Israël qui exprimait ainsi des regrets en novembre 1989 : "
    Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine lorsque l’attention du monde s’est focalisée sur ce pays, pour mettre à exécution des expulsions massives parmi les Arabes des territoires"? (journal israélien « Hotam », du 24 novembre 1989).
    > Racistes, ces milliers de jeunes soldats israéliens se promenant dans Tel Aviv avec des tee-shirts comportant l’image d’une femme palestinienne enceinte au centre d’une cible avec la légende "One shot, two kills" (Un tir, deux morts) ?
    >
    > Oui, le racisme est consubstantiel à l’Etat d’Israël.

     Il l’accompagne depuis sa naissance. Est-ce tomber dans l’antisémitisme que de le dénoncer ?
    >

    Ecoutons les voix précieuses, celles de Laurent Schwarz, Stanislaw Tomkiewicz, Daniel Barenboïm, Edgar Morin, Harold Pinter, des voix juives, oui juives, qui n’ont cessé de condamner la politique israélienne au nom d’une morale universelle.
    > Ecoutons Albert Einstein exprimer l’"estime" qu’il avait pour Begin et Shamir : "Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre temps, il y a l’émergence, dans l’Etat nouvellement créé d’Israël, d’un parti de la Liberté (Herut), un parti politique très proche, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social, des nazis et des partis fascistes. Begin et Yitzhak Shamir qui étaient membres de ce parti sont devenus premiers ministres".
    >

    La grande philosophe juive Hanna Arendt, avec d’autres personnalités juives des Etats-Unis, avait élevé une vigoureuse protestation dans un numéro du New York Times de décembre 1948 contre la visite de Begin aux Etats-Unis.
    >

    Citons enfin la déclaration sans équivoque en décembre 1983 d’Israël Shahak, président de la Ligue israélienne pour les droits de l’homme et les droits civiques, survivant du camp de concentration de Bergen Belsen, commentant les lois d’urgence de l’armée israélienne suite à la guerre de 1967 : "Le pouvoir légal d’Hitler était basé sur le «décret de loi», qui était voté tout à fait légalement par le Reichstag et qui permettait au Führer et à ses représentants, en langage simple, de faire ce qu’ils voulaient, ou en langage juridique, de publier des décrets ayant pouvoir de loi. Exactement le même type de loi votée par la Knesset (le parlement israélien) juste après la conquête de 1967, accordant au gouvernement israélien, et à ses représentants le pouvoir d’Hitler, qu’ils utilisent de façon hitlérienne".
    >
    > Alors, qu’elle apparaît misérable cette sortie indigne des représentants de l’Europe, cette fausse indignation, cette vraie hypocrisie !

    Universels, les droits de l’Homme ?
    > Pensez-vous !

    Ils s’arrêtent aux portes d’Israël, Etat moral par nature ou par onction divine.

    A propos d’onction, les télévisions occidentales ont fait plusieurs fois appel à une sorte de statue du Commandeur, un Prix Nobel de la Paix nommé Elie Wiesel. A titre anecdotique, ce Monsieur théoriquement paisible (ndlr : mais qui a appelé à la guerre en Irak) a appelé à torturer Madoff, le fameux escroc, qui a englouti l’argent de la fondation pour la Mémoire de la Shoah que préside Wiesel. Cet argent provient de donations. Le Prix Nobel de la Paix n’hésitait donc pas à l’utiliser à des fins spéculatives. Moins anecdotique, il y a sa fameuse déclaration sur le fait qu’"Israël ne doit pas être jugé selon la loi normale".

     Sur ce plan, on peut dire qu’il a été entendu !
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    > par Brahim Senouci
    > Mercredi 22 avril 2009
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  • Dans les années 70, l'Allemagne est la proie d'attentats à la bombe meurtriers. La menace terroriste et la peur de l'ennemi intérieur ébranlent les fondements mêmes d'une démocratie encore fragile.
    Sous la conduite d'Andreas Baader, Ulrike Meinhof et Gudrun Ensslin, une nouvelle génération radicalisée entre violemment en guerre contre ce qu'ils perçoivent comme le nouveau visage du fascisme : l'impérialisme américain soutenu par les membres de l'establishment allemand, dont certains ont un passé de nazi. Leur objectif est de créer une société plus humaine. Mais en employant des moyens inhumains, en répandant la terreur et en faisant couler le sang, ils perdent leur propre humanité.
    L'homme qui les comprend est aussi celui qui les pourchasse : le chef de la police allemande, Horst Herold. Et même s'il réussit à capturer les jeunes terroristes, Herold sait qu'il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg...


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  • Juristes du monde entier,admirez l'impitoyable rigueur de notre arsenal répressif, qui, desormais, fait cohabiter en son sein la non asssitance a personne en danger et le délit de solidarité.


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  • Vélib' arrive en banlieue

    Trente villes de la petite couronne parisienne seront équipées en 2008 de 4500 Vélib', répartis dans 300 stations.

    Les habitants de la petite couronne parisienne pourront profiter du Vélib' fin 2008. Pour le Val-de-Marne : Gentilly, Arcueil, Le Kremlin-Bicêtre, Charenton, Saint-Maurice, Joinville, Saint-Mandé, Nogent, Fontenay et Vincennes seront équipées de sations.

     


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